1ère partie chapitre VI - « Avant les rêves »

« Elle partit en Bretagne le cœur brisé. Pendant tout le voyage en voiture, qui heureusement s’effectuait de nuit, elle feignit de dormir pour cacher les larmes qui coulaient en abondance sur ses joues sans qu’elle ne puisse rien pour les endiguer. Quand la radio diffusa la sublime -et tellement à propos- déchirante chanson « Pas toi » de Jean-Jacques Goldman, son désespoir atteignit le plus rare des paroxysmes.

« …Passe ma chance
Tournent les vents
Reste l’absence
Obstinément… »

La musique avait toujours su poser les mots justes -qui plus est, au bon moment -sur ses émotions. Au fil du temps, elle s’était habituée à ce balisement rassurant, cet éclairage providentiel qui venait ancrer un sens plus profond à ses expériences personnelles.

Enfin, quand le sel eut suffisamment creusé de sillons sur ses joues, elle finit par sombrer dans un sommeil libérateur. A son réveil, les toits en ardoise l’accueillirent ; mais au lieu de la joie que cette vision faisait immanquablement jaillir d’habitude, cette fois ce fut un soulagement qui vit le jour en elle. Elle était arrivée sur ses Terres et déjà elle retrouvait un semblant de respiration. Depuis son enfance, en effet, c’est là, dans ces contrées celtiques et magiques qu’elle puisait le plus sûr des apaisements. C’était comme entrer dans l’antre d’une fontaine aux fées, ses jauges d’énergie remontaient et elle en sortait revivifiée !

Aujourd’hui, ce n’est pas l’énergie qu’elle cherchait, elle avait juste besoin d’être consolée. Et elle savait qu’il n’y avait qu’ici qu’elle aurait une chance de cicatriser. Tout doucement de jour en jour, elle se réparait du mieux qu’elle pouvait, décidant même d’oublier Estevan. Après tout, c’était peut-être ce qu’il voulait… Du moins, elle essayait de s’en persuader. »

Pas toi, Jean Jacques Goldman 

                                                                                        PAS TOI

A ce moment-là du roman, cette chanson pose les mots sur les ressentis d’Elya. 

Je dois bien avouer qu’elle est également venue me retravailler :

L’humilité dans la souffrance, la nostalgie dans la révolte

         Mais si la 1 ère lettre est remplacée, si proche du B … le message nous réoriente :

Un cri déchirant issu d’une constance non résignée, un amour que l’on ne peut ensevelir et ce sentiment abîmant d’iniquité :

« Oh c’est pas juste
C’est MAL ÉCRIT…. »

Ces derniers mots surtout me font réagir….
Dans toute situation, sommeille le pouvoir d’inverser les choses.

On peut toujours, avec cœur, persévérance et espérance :

Bien écrire

Retour en haut